Apprécier les petits riens en période de confinement.

En cette période, ou beaucoup d’entre nous sont confinés, ou l’ont été, il est important de choisir la simplicité et de ré-apprendre à apprécier les petits riens. Ces petites choses que nous ne voyons plus dans notre vie, et qui pourtant constituent une des bases du Hygge, vont nous permettre de mieux vivre cette période de confinement.

Comment gérer le confinement?

Gérer le confinement

Chaque situation pour chacun est différente, car des facteurs différents entre en compte:

  • Avec des enfants en bas âge qui demandent d’être disponible tout le temps
  • En ayant des enfants en primaire ayant besoin d’un minimum d’aide pour les activités/devoirs
  • Avec des enfants en collège/lycée qui peuvent être autonome, mais qui auront peut-être besoin d’aide de temps en temps.
  • Des enfants étudiants totalement autonomes.
  • Sans enfant
  • Célibataire
  • En couple
  • Les deux parents en télétravail
  • Un seul des parents en télétravail, l’autre à l’extérieur
  • Les deux parents en extérieur
  • Un seul des parents en télétravail, l’autre sans travail
  • Suffisamment d’ordinateur/ tablette pour que chacun puisse travailler
  • Possibilité d’avoir un espace séparé du reste pour travailler
  • Accès à un jardin privé

Les combinaisons sont multiples et il est difficile de poser juste un seul modèle comme étant celui de base.

Les réseaux sociaux permettent d’avoir un contact humain en dehors de la famille proche, mais aussi d’avoir les dernières nouvelles (après avoir trié les hoax), peuvent être à la fois d’une grande aide et source de stress.

Source de stress car ces derniers peuvent pousser à ne voir qu’un seul modèle comme étant celui valable et à suivre.

Mais avec des enfants?

Rester confiner avec mes enfants, n’est pour moi pas une nouveauté, travaillant depuis quasi 5 ans à la maison, c’est une situation à laquelle je suis confrontée à chaque vacances. A cela s’ajoute aussi le fait que je suis relativement casanière 😉 !

D’après expérience travailler à la maison, avec les enfants présents, n’est pas une chose facile.

Interruptions entre toutes les 5 minutes et 1 heure!

Forcement, la productivité n’est pas la même que lorsque les enfants sont à l’école, c’est un fait!

De plus en étant à la maison s’ajoute donc d’autres activités plus ou moins essentielles. Dans les faits on pourrait penser que rien ne change par rapport à une journée de travail « normale » en dehors de chez soi, mais quelques éléments vont changer toute la dynamique.

Comment pouvons-nous caser toutes ces activités dans des journées qui ne font que 24h?

  • Travail
  • Préparation des repas et repas
  • Devoirs des enfants
  • Faire attention aux temps d’écran de ces dits-enfants
  • Faire des activités avec les enfants en plus des devoirs
  • Gérer les enfants en même temps que son travail
  • Faire les tâches ménagères/étant liées au bon fonctionnement du foyer
  • Faire du sport (seul-e ou avec sa famille)

Bien sur, comme vu dans le premier paragraphe, suivant la configuration de votre cellule familiale, certains éléments ne vont pas vous concerner.

Il sera ainsi plus facile pour vous de vous occuper, de travailler correctement, tout en gardant du temps pour vous.

Mais dans les autres cas, déjà rien que cela fera que les journées seront bien remplies (et sans que l’on ai eu la possibilité de faire tout ce qu’on voulait par rapport au travail) .

Activités à faire

Du moment que l’on a accès à internet, on peut trouver des propositions de solutions pour occuper les enfants pendant que l’on travaille.

Occuper les enfants

En effet depuis quelques jours, un nombre énorme de ressources est mis à la disposition de tous pour pouvoir s’occuper durant ce temps enfermé chez soi (et occuper nos enfants):

  • Musées ayant des visites virtuelles, mettant en accès libre une partie de leurs collections.
  • Chaines TV qui proposent des programmes éducationnels/ scolaires
  • Maison d’édition qui mettent leurs manuel scolaires en libre accès
  • Certaines entreprises/ certains particuliers proposent des cours en direct (pour faire du sport, de la cuisine, de la danse tahitienne ou autre,…)
  • Des listes avec des activités à faire avec les enfants
  • Listes d’activités que les enfants pourraient faire tout seul
  • Recettes, patrons de couture, de crochet,…
  • App pour apprendre une langue faisant des offres de mois d’essais gratuits

Du moment que l’on a accès à internet, les propositions pourraient en effet permettre de s’occuper pendant longtemps.

Pour moi, voir toutes les possibilités et activités offertes est source de stress!

Pourquoi est-ce que toutes ces activités proposées peuvent devenir source de stress pour celui qui les reçoit?

Parce que oui dans l’absolu, il y a pleins de choses que j’aimerais faire, lire, apprendre. Mais restons réaliste dans la configuration dans laquelle je suis, ce n’est pas possible (mais cela le sera peut-être pour vous dans la même configuration).

Concrètement cela veut dire que dans l’inconscient de beaucoup, au niveau de la société. Ce temps de confinement doit absolument être un temps où l’on fait des choses, où l’on apprend. A ne pas le faire, on pourrait avoir l’impression de se mettre l’étiquette « feignant-e ». Que l’on est « moins » que d’autres qui vont donner l’impression de tout réussir à faire.

Il faut donc trouver le juste milieu entre ce qui doit se faire absolument et ce qui peut s’ajouter sans que cela soit synonyme de stress. Et que vous ayez toujours des moments pour vous (si par exemple vous ne choisissez que des activités tournées vers les enfants).

Atténuer le stress

Et le hygge dans tout cela?

Pour résumer rapidement ce qu’est le hygge :

Le Hygge c’est trouver un équilibre entre vie familiale, vie sociale et travail. Au Danemark, la société va dans ce sens pour le favoriser.

Le hygge se vit donc avec d’autres : côté social et familial.

Mais il se vit aussi tout seul : on peut le ressentir quand on fait du cocooning, mais aussi en faisant attention aux petits riens qui font partis de notre vie.

Ralentir

Cette période de confinement, nous offre une opportunité fantastique: celle de ralentir.

Pour pouvoir apprécier toutes ces petites choses que l’on ignore d’habitude, il faut ralentir. Accepter de ne rien faire de constructif (aux yeux de la société). S’ennuyer!

Autant j’aime apprendre de nouvelles choses, autant je n’ai aucun problème à m’ennuyer.

Une heure à ne rien faire? (Mais vraiment rien faire : pas regarder la télé ou le téléphone ou un écran, … ).

Cela ne me fait pas peur, parce que j’ai remarqué, que c’était lorsque je m’ennuyais que je devenais créative. Que mon imagination se mettait en marche, que ma créativité se révélait.

Un moment d’ennui est une porte vers la créativité.

Et puis parfois, parce que je suis trop fatiguée, rien ne sort de ce moment d’ennui, ce n’est pas une chose négative. Cela voudra juste dire que j’aurais pris du temps pour moi, tranquille à me reposer. Juste à apprécier ce qui m’entoure.

On entend souvent les spécialistes de l’éducation dirent qu’il faut que les enfants s’ennuient. Pourquoi est-ce que cela changerait à l’âge adulte?

Ma participation à ce confinement est de vous donner les moyens pour vous mettre dans un état d’esprit vous permettant d’apprécier ces petits riens. Et donc de supporter plus facilement les contraintes posées par le confinement.

Petits riens qui vous apporteront du hygge.

Apprécier les petits riens, accueillir le hygge

Commencer par alléger les éléments de stress

Il faut apprendre à reconnaître les éléments qui vont vous apporter du stress pour trouver des solutions pour limiter ce dernier.

Le travail

Si vous travaillez depuis votre habitation:

  • Incorporer des pauses de 5/10 minutes régulièrement : Prenez une boisson, faite un exercice de relaxation, sortez une nouvelle activité pour vos enfants, faites une partie de carte/guilis avec eux, continuer le puzzle ou coloriage en cours, …

Si vous avez des enfants, comme vu précédemment les conditions ne sont pas favorables pour être à 100% efficace.

C’est même quasiment impossible, à moins d’avoir quelqu’un qui s’occupe des enfants pendant ce temps-là.

Accepter que fournir la même quantité et qualité de travail n’est pas possible.

Dans ces cas-là, la perfection n’est pas possible, c’est une réalité, mais il ne faut pas le voir d’une façon négative. C’est juste la conséquence de circonstances inhabituelles et surtout indépendantes de votre volonté.

Jongler entre travail et enfants en même temps, n’est pas facile. Il n’est pas possible de favoriser l’une au détriment de l’autre.

Il faut donc accepter ce fait et ne pas culpabiliser. Vous vous enlèverez donc une partie du stress.

S’occuper des enfants

Le temps des devoirs peut souvent être un temps de stress pour le parent comme pour l’enfant.

Faites ce que vous pouvez, si les exercices donnés ne sont pas tous faits, ni compris, ce n’est pas grave.

Vous pouvez à la place envoyer un mail à l’enseignant-e pour lui expliquer la situation et lui demander s’il n’y aurait pas une autre ressource pour comprendre ce qui n’a pas été compris. Ou revenir sur le problème à un autre moment plus au calme.

Il faut essayer de trouver le juste milieu pour que le moment des devoirs ne se transforme pas en moment de stress.

Cela peut être:

  • Donner plus d’autonomie à l’enfant
  • Transformer en jeu
  • Lâcher du lest sur le résultat final (tant pis si cela ne correspond pas à votre niveau d’exigence).
  • Mettre en place des pauses/petites récrés
  • Choisir un moment calme
  • Reporter les devoirs à un autre moment, le temps que tout le monde puisse se calmer
  • Organiser un skype/whatsapp avec un camarade de classe pour qu’ils puissent travailler en groupe (ou tout simplement pour la joie de voir les copains-ines).
Coté matériel/ vie dans l’habitation

Qu’un seul parent gère toutes les tâches relatives au bon fonctionnement d’un foyer peut être une grande source de stress pour ce dernier.

Quelques petits éléments pour réduire ce dernier:

  • Partage des tâches .
  • Préparation de repas plus simples.
  • Impliqué toute la famille dans toutes ces différentes taches.
  • Responsabiliser les enfants (en fonction de leur âge).
  • Accepter que la façon de faire des autres pour une certaine tâche ne correspond pas forcément à la nôtre (et se retenir de passer derrière pour refaire dans la mesure du possible. Et si on le fait remarquer, le faire sans jugement ni cris et accusations).

Vous pouvez aussi casser la routine, en créant des événements spéciaux : mettre une table de fête, créer une cabane sous une table pour y prendre le goûter, …

Créer une table de fête pour le goûter

Temps des parents

Une fois tout le côté tâches indispensables est fait.

Il faut réussir à créer un moment suffisamment long qui sera seulement consacré à vous!

Pas facile n’est ce pas!

Les options les plus courantes:

  • Se lever plus tôt
  • Attendre que les enfants soient couchés (et endormis?)

Dans notre famille nous avons mis en place ce qu’on appelle « le temps des parents ». Généralement nous le faisons une fois le repas de midi fini.

Notre temps des parents est souvent l’occasion de prendre le café

Les enfants sont envoyés dans leurs chambres et ont pour consigne de faire ce qu’ils veulent (jouer, lire,…) tout en restant tranquille (c’est à dire en évitant jeux trop bruyants et/ou disputes entre enfants). Et surtout de ne pas solliciter les parents.

Bon le dernier point est parfois difficile à respecter, mais à force d’expliquer les notions de temps: temps pour le travail, temps pour le repas, temps pour la maison, temps pour les devoirs, temps pour les enfants, temps pour soi. Cela rentre et nous apporte des bouffées d’air dans les moments de stress.

C’est vrai que c’est plus facile de mettre en place ce temps pendant le week-end, mais sur une durée plus courte, c’est aussi possible de le faire en semaine.

Vous avez bien sur la possibilité de passer ce temps à faire quelque chose que vous aimez et qui vous relaxe. Mais là le but est de ne rien faire!

Ne rien faire!

Bizarrement, ne rien faire peut être au début une source de stress dans cette société ou il faut absolument s’occuper.

Si cela vous stresse, je vous propose de mettre un minuteur, pour être ainsi « maître » de votre temps.

Il est en effet possible que vous passiez par différentes phases de stress, d’angoisse, de culpabilité.

Ne rien faire et apprécier ce moment s’apprend!

Dans tous les cas, ce n’est pas du temps perdu, ce sera du temps consacré seulement à vous, ou votre corps pourra se reposer.

Attention ce n’est pas une incitation à ne jamais rien faire!

Apprendre à avoir des moments ou l’on fait rien, va permettre de s’ouvrir sur ce qui se trouve autour de nous. Et ensuite à faire rentrer le hygge dans nos vies.

Choisir un endroit, siège dans lequel on se sent bien

Le choix de l’endroit, de là où vous serez assis est important. Car en choisissant un endroit dans lequel vous vous sentez à l’aise, vous favorisez un mode de penser positif. Vu que l’endroit, le siège sera déjà assimilé à du positif par votre esprit.

Mon espace préféré: ce fauteuil Voltaire

Une fois assis-se :

  • Laissez tout simplement retomber la pression.
  • Essayez de relaxer vos muscles.
  • Prenez plusieurs inspirations et expirations longues.
  • Dans la mesure du possible essayer de bloquer les pensées qui se concentre sur autre chose que vous-même (travail, tâches à faire dans la maison, enfants, …).

Vous êtes donc sur votre siège, le cerveau qui bouillonne et qui vous envoie peut-être des signaux « il faut faire quelque chose »!

Prendre conscience de ce qui nous entoure.

Regardez autour de vous très lentement, en vous arrêtant sur les objets qui se trouve dans votre environnement.

Faites attention à chaque objet, à sa forme, à sa couleur, d’où est-ce qu’il vient, si un souvenir y est rattaché, pensez aux bons moments qu’il a apporté.

Puis regardez ensuite votre pièce dans sa totalité, sa disposition, l’impression qui se dégage, et repensez aux bons moments que vous avez vécu dans cette dernière.

Prenez conscience de la lumière qui rentre dans la pièce (s’il y a une fenêtre), et de la façon dont elle interagit avec cette dernière.

Ré-apprenez votre intérieur, prenez le temps de l’apprécier pour ce qu’il est, et ce qu’il vous apporte.

Si vous êtes dehors, faites pareil avec la nature, les plantes (ou les bâtiments) qui vous entourent.

Faites attention aux petits détails en essayant de rester positif ou au moins sans jugement, neutre.

Changer de perspective

Ressentir

Une fois que vous avez bien regarder tout ce qui se trouvait autour de vous, fermez les yeux. Ouvrez vos oreilles, écoutez, peut-être allez-vous entendre le chant des oiseaux, la stéréo des voisins, la radio, vos enfants qui jouent, votre conjoint-e en conf-call, … .

Accepter ces bruits sans jugements, juste comme faisant partie de votre vie à cet instant T qu’ils vous soient agréables ou non.

Vous pouvez maintenant vous concentrer sur votre toucher, sentir du bout de vos doigts les matières qui vous entourent

  • La matière de vos habits,
  • Le tissu d’un fauteuil,
  • D’un plaid,
  • Le bois ou le métal d’une chaise,
  • Le plastique d’un playmobil
  • Les feuilles d’un livre

Laissez-vous imprégner aussi par les odeurs:

  • L’odeur de votre intérieur
  • De fleurs, ou de plantes se trouvant prêt de vous
  • Les restes d’odeur du repas, ou celles de celui en train de mijoter

Ressentez, appréciez ce qui vous entoure. A cet instant, il n’y a que vous. Vous et vos sens.

Vous venez de passer un moment à ne rien faire. Et pourtant, vous vous êtes donné le temps de faire attention à ce qui vous entoure.

Et peut-être (j’espère) vous en avez tiré une certaine paix, tranquillité, une fois le stress passé.

Bienvenue dans le Hygge!

En effet, savoir voir ce qui est autour de nous, en y faisant vraiment attention, surtout quand c’est une chose qui est tellement ancrée dans notre vie qu’on a tendance à l’oublier, à ne pas y faire attention. C’est un des points du hygge.

Apprendre à apprécier les petits riens, permet d’accéder à une forme de bonheur toute douce, presque timide, souvent privée, et pourtant si forte.

Faire vraiment attention à ce qui nous entoure apporte parfois des surprises positives.

Ces petits riens, peuvent se déclencher en regardant un objet, une fleur, mais aussi dans les éléments de notre vie de tous les jours. Le fait de choisir une tenue qui nous plait, le rire d’un de nos enfants, l’odeur de la pluie, le soleil qui se reflète sur une peluche à paillettes transformant la pièce en disco, …

Ces derniers sont infinis et sont différents pour chacun-e.

Se recentrer dans les moments de stress sur ce qui nous entoure, sur les choses positives, ou sur des petits moments de bonheur qu’on a vécu avec ces petits riens, permet parfois justement de trouver l’élément sur lequel on pourra se raccrocher pour ne pas sombrer (trop) dans la négativité, l’angoisse.

Et dans cette période de confinement, il est important de pouvoir apprécier une certaine simplicité.

Voyez ces petits riens qui sont dans votre vie de tous les jours, faites-y attention, prenez le temps pour apprécier et graver en vous la sensation qu’ils vous apportent.

Accueillez ce qui vous entoure avec gratitude!

Je vous souhaite de vivre ce confinement avec le moins de stress et d’angoisse possible. Que vous sachiez trouver des moments de joie et de bonheur. Qu’il soit rempli de petits riens.

Joie de voir la nature s’éveiller

Pour continuer

Si vous ne savez pas comment prononcer le mot hygge, cet article est fait pour vous: Cliquez ici!

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