On peut se demander comment il peut être possible de vivre le hygge quand on est en voyage. Ce n’est pas en effet toujours facile, mais possible, même durant les moments qui semblent anti-hygge comme les temps de voyage.
Préparer à l’avance le voyage :
Cela peut paraître comme une évidence de préparer un voyage à l’avance, mais dans les faits, nous n’agissons pas, et ne prévoyons pas tous-tes les choses de la même façon. Il m’est déjà arrivé d’être dans un endroit sans avoir une idée précise de ce qu’on allait visiter (vive les offices du Tourisme!).
Mais dans le cadre du Hygge, même si vous ne prévoyez pas vos visites sur place, il est important de s’intéresser un minimum à certains points et donc d’avoir un temps de préparation.
- Temps de voyage
- Moyen de transport
- Quel logement
- Et pareil pour le retour (moyen de transport et temps de voyage).
Les objets et préparations concernant le voyage, peuvent être différentes suivant le mode de transport utilisé et votre sensibilité à ce dernier.
Par exemple :
Pour un long voyage en Voiture, je vais prendre mon oreiller, des snacks sucrés et salés, de l’eau + une boisson gazeuse type coca cola/eau pétillante.
En train, je prévois surtout des snacks salés, une boisson et de la lecture (mais ne la sort que si je suis dans le bon sens de la marche du train et que je me sens bien).
En avion, je prépare des habits amples, qui ne serrent pas au ventre (ou dont je peux ouvrir les boutons), des bas de contention (si plus de deux heures de vol), un foulard (en soie) et accessoirement : de quoi lire, écouteurs, vêtements chauds, de quoi écrire/dessiner et du papier/cahier.
Il faut que vous réfléchissiez à ce qui vous convient, ce qui vous ancre dans votre quotidien.
Par ex mon mari, lui ne prévoit que snacks (sucrés), lecture et bouteille d’eau (+ l’ordi s’il doit travailler).
Ce que je choisis, reflète mes besoins et problèmes : j’ai très facilement le mal des transports que cela soit train/voiture (sauf si je conduis) bateau et avion !
Il n’est pas rare que je finisse un voyage légèrement verte/blanche, voir ayant été malade (j’en ai encore fait l’expérience il y a peu en avion). Donc les habits qui serrent l’estomac/ventre sont un grand non, avoir du salé permet de limiter les dégâts, de même que le coca.
Je suis aussi très sensible aux courants d’air /climatisations le foulard en soie est donc une obligation même en plein été, le temps du trajet.
Le reste fait plutôt parti des choses “bien-être” qui vont favoriser un trajet le + agréable possible. Et souvent ce que j’emporte, ne va même pas me servir/je ne vais pas les lire. Mais savoir que j’ai le choix, si j’en ai envie, fait une grande différence. Je ne subis pas, j’ai de quoi m’occuper au cas où.
Ce sont des choses qui me mettent à l’aise, et enlèvent une partie du stress du voyage.
Ce qui rend un voyage agréable pour moi, ne sera pas forcément la même chose pour vous, nous avons tous des sensibilités différentes et des besoins/envies diverses.
Il faut donc que vous pensiez/ analysez : ce qui fait que :
- Ce qui fait que vous vous sentez bien dans un nouvel environnement,
- Les raisons qui font qu’un voyage/trajet s’est bien passé.
Et cela sans prendre en compte les imprévus et inconvénients sur lesquels vous ne pouvez pas avoir d’action. Qui sont indépendants de votre volonté tel que embouteillages, retards, accidents, problèmes techniques, turbulences/tempêtes, … .
Les basics
Si vous ne voyagez pas beaucoup : voici les basics à partir desquels vous pouvez partir pour vous préparer :
- Des vêtements dans lesquels vous vous sentez bien (qui ne soient pas restrictifs) (pareil pour les chaussures)
- Des snacks (sucrés/salés, nature ou junk food)
- Une boisson (attention pour l’avion, il n’est pas possible d’amener des liquides. Il faut soit avoir une bouteille vide et la remplir une fois la sécurité passée soit acheter sa boisson après la sécurité). Je prends toujours une bouteille d’eau + parfois une autre boisson.
Par contre certains aéroports n’ont pas d’eau froide accessible, juste tiède ou chaude, ce qui fait qu’il n’est pas possible de remplir sa bouteille vide.
- Ne pas partir avec un estomac vide ! (Mais pas trop rempli non plus !)
- Quelque chose pour s’occuper (
- Téléphone,
- Tablette,
- Livre,
- Magazine,
- Cahier pour écrire/dessiner,
- Feutres/crayons,
- Ordinateur,
- Jeux de cartes/société,
- Matériel pour tricoter/ broder,
- …
Ce qui vient ensuite va dépendre des besoins de chacun :
Si vous savez que vous êtes sensible aux différences de températures, à la climatisation : prévoir un pull chaud et/ou un foulard (de mon côté je préfère la soie, après avoir tester différentes matières, c’est la seule qui permet que je ne sorte pas de l’avion avec un mal de gorge, pareil avec la clim en voiture).
Si vous avez des problèmes de circulations/les jambes lourdes : les bas de contentions aident vraiment (à voir avec votre médecin pour une ordonnance si vous habitez en France, sinon vous pouvez directement l’acheter en pharmacie. Ici au Danemark, on en trouve directement en Supermarché et les magasins de sports en ont aussi.
Pour chaque point qui vous semblent important, essayer de trouver un élément qui pourrait améliorer ce point
Cela pourrait être : vous êtes en fauteuil roulant, mais vous aimez être indépendant et ne supportez pas que des personnes saisissent les poignées de votre fauteuil sans vous demander car iels ont l’impression de vous aider : vous pouvez faire l’acquisition de poignées spécifiques (un peu comme cloutées) qui rendent la tenue de ces dernières difficiles, voire impossible.
Préparer le séjour sur place
Une fois le trajet passé, de la meilleure façon possible il faut maintenant préparer le séjour sur place.
Le logement
L’expérience peut être totalement différente suivant le logement :
- Chambre d’hôte
- Rbn’b ou autre appartement meublé
- Mobil home
- Chambre d’hôtel
- Tente
- Caravane
- …
Le côté « être » dans la Famille, chez des amis, ou des connaissances, peut aussi jouer dans la façon de vivre le séjour.
Quand on voyage, on ne sait généralement pas comment va être l’espace où l’on va loger.
Parfois on est immédiatement à l’aise, parfois, il n’y a qu’un ou deux coins qui nous “parlent” et où l’on se sentira bien.
D’autres fois la magie ne s’opère pas et on se sent “étranger” en décalage avec le lieu.
C’est surtout dans ces cas-là qu’il faut apporter sa touche personnelle pour rendre le lieu + sympathique, pour qu’au moins il ne nous donne pas des sentiments allant à l’encontre du hygge.
S’approprier l’espace
Donc la première chose à faire dans tous les cas :
C’est de s’approprier l’espace !
Si possible sortir ses affaires des valises/sacs, ou si non, organiser ces dernières pour que leur contenu soit facilement accessible.
Le plus c’est de pouvoir emmener des objets qui vont vous permettre d’être tout de suite à l’aise, de transformer cet espace en un “chez vous temporaire”
Un chez-vous temporaire
Comme par exemple : mettre des éléments de décos (petits et légers) comme un cadre avec une photo que vous aimez. Certaines compagnies font des bougies de voyage, facile à transporter, permettant de masquer l’odeur du lieu, le rendre plus invitant (ne pas oublier de toujours aérer après avoir fait brûler une bougie).
Ou un petit ‘roll-on’ aux huiles essentielles pour aider à se relaxer /dormir mieux (l’hôtel ou j’ai dernièrement séjourné en fournissait un à la lavande et je l’ai activement utilisé le soir avant de me coucher).
J’aime aussi mettre quelques gouttes de mon parfum (quand je sais que je ne peux pas prendre toute la bouteille) sur un foulard que je mets dans mon sac, puis dans ma chambre d’hôtel.
Si c’est quelque chose auquel vous êtes sensible, vous pouvez choisir des étoffes que vous apprécier soit pour la couleur, soit pour leur texture/ chaleur et vous en servir pour draper un fauteuil, une chaise, …
Une fois le côté valise géré, j’organise l’espace : je pose un livre/crayon sur la table de chevet.
Je ne vais pas forcément le lire, mais le but est plus d’avoir un rappel visuel que je suis dans mon “chez-moi temporaire” et que donc un livre ou plusieurs sur une table de chevet est une image que j’associe avec le fait d’être chez moi/ à l’aise.
Il devient un repère, un réconfort dans une pièce qui est peut-être impersonnelle ou dans laquelle la “patte” d’une autre personne est trop présente.
Que l’on reste 1 jour ou 10 (ou plus), Investir l’espace est important ! Et favorise le hygge.
Ma liste d’objets
Quels sont les objets que je vais emmener à chaque fois et qui donc vont servir de repères pour me sentir plus à l’aise et donc favoriser le hygge?
- Appareil photo
- Un carnet (au minimum)
- Des feutres de toutes les couleurs (ou au moins les 5 basiques)
- Crayon de papier et Gomme
- Foulard
- Un livre/ou une liseuse.
Qu’est-ce que j’aurais envie de rajouter la prochaine fois ?
- Un petit Roll-on d’huile essentielle pour me relaxer, dormir mieux
- Une bougie parfumée (parfois pas la peine de les allumer, elles sentent déjà fort)
- Un bout de tissu(foulard) sur lequel j’aurais vaporisé mon parfum.
- Des sachets de thé/ tisane que j’aime bien
Durant le séjour
Visiter une nouvelle ville durant une courte période peut être stressant et fatiguant même si très intéressant.
On veut tout voir, profiter de tout, avoir toutes les expériences marquées dans les guides, prendre toutes les photos des coins/endroits à faire que l’on voit sur les réseaux sociaux, internet.
On essaye de faire le maximum de choses en un minimum de temps.
Et cela peut apporter du stress :
- Vais-je avoir le temps de tout faire ?
- Est-ce que je fais cela parce que j’ai envie ou parce qu’il faut le faire ?
Le moindre imprévu et couac amène de la frustration par-dessus du stress.
Et pour ma part quand je suis dans cet état d’esprit “tout faire, tout voir”, j’ai une impression d’inachevé, d’avoir raté quelque chose : alors oui j’ai vu une super expo, mais il y avait tellement de monde en même temps que moi, que je n’ai pas pu en profiter comme je voulais.
Ou la/les personnes avec qui je suis n’ont pas le même rythme que moi pour les visites, et je dois écourter mon temps ou alors attendre qu’ils aient fini.
Tout cela enlève des points positifs à mon expérience et me laisse sur ma faim.
Ou alors on marche dans la ville d’un bon pas, mais comme le but est d’aller d’un point A à un point B sur une durée limitée, on ne peut pas forcément apprécier ce qu’on voit autant qu’on le voudrait, et prendre en plus des photos, ralentis encore plus donc il sauter cette option.
La marche n’est qu’un trajet, du temps “perdu”.
Ou alors le super resto/bar/café super bien, super bon ne devient qu’un endroit qu’on n’arrive pas à apprécier, car trop rempli de monde, musique trop forte, parce qu’on est fatigué, parce que cela conviendrait plus à un groupe de copain et non juste avec une seule autre personne (et vice versa).
Vivre l’instant présent
Parce qu’on se fait à l’avance une idée de ce que l’on va vivre, qu’on imagine comment cela va être et les sentiments que l’on va ressentir. Que forcément quand le moment arrive et qu’il ne ressemble pas à l’idée que l’on s’est faite, qu’on a imaginé, on est un peu perdu, parfois déçu.
On peut se sentir coupable de ne pas être super positif, de ne pas avoir réussi à profiter du moment comme on aurait dû, de ne pas réussir à être dans le moment présent.
Être dans une espèce de paraître, d’anticipation, au lieu d’être dans le moment présent.
Pour accueillir le hygge :
- Il faut ralentir !
- Prévoir du temps libre, du temps non programmé.
- Et ne pas avoir peur de changer de programme.
Accepter les changements de plans : vous n’avez pas fait telle visite qu’il fallait absolument faire car à la place vous vous êtes arrêté pour boire/prendre des photos/visiter autre chose/…
Et bien ce n’est pas grave, à la place vous avez fait quelque chose qui vous plaisait, vous correspondait plus. Vous avez sûrement passé un moment hygge, si vous avez pris le temps d’être dans l’instant présent, vous vous êtes fait plaisir et avez créer des souvenirs uniques.
Sortir des sentiers touristiques (quand ce n’est pas dangereux) est une bonne façon d’appréhender une ville d’une façon différente, plus proche de celle de ses habitants.
« Mal du pays » lors des voyages
Quand on est loin de chez soi pendant une longue période (ou que l’on vient de déménager, de changer de ville, région, pays ou même culture). On peut faire face à des moments “mal du pays” avec plus ou moins d’intensité bien sûr suivant les cas et les personnes.
Ne pas hésiter si l’on en ressent le besoin d’aller dans les enseignes/boutiques/restaurants que l’on connaît => cela nous rassurera inconsciemment : le fait d’avoir des repères dans un endroit inconnu enlèvera une partie de stress.
Je me souviens, plus jeune, avant de commencer à voyager, m’être fait plusieurs fois la réflexion en voyant des touristes asiatiques aller manger dans des restaurants asiatiques, que c’était bizarre, pourquoi aller là alors que justement ils “devraient” profiter de leur séjour pour découvrir la nourriture sur place.
Mais maintenant, avec le recul et surtout plusieurs voyages dans les poches, je comprends tout à fait ce besoin d’aller à un moment donné du voyage vers ce que l’on connaît, ce qui nous rassure et sert de repère.
Et encore plus quand on fait face à des différences culturelles.
Cela peut être parce qu’on a le mal du pays, parce qu’on a besoin de se faire plaisir (envie, ou parce c’est notre corps qui nous envoie des signaux) ou d’avoir besoin de se retrouver dans un environnement dans lequel on se sentira plus près de chez nous, dans lequel on se retrouvera plus à l’aise.
Je vais vous partager deux exemples de situations ou je me suis retrouvée dans cette situation :
- Lors de notre voyage de noce au Cambodge/Vietnam, lors de notre troisième et dernière semaine, gros mal du pays. Je n’arrivais plus à prendre plaisir aux visites. Nous sommes allés dans un restaurant type “européen” ou j’ai pu avoir un steak frites !
Ce n’est même pas que je n’aimais pas la nourriture locale, parce que nous avions mangé des plats super bons. Encore aujourd’hui je me rappelle de saveurs que j’aimerais bien retrouver.
Mais c’est plus que c’était ma première fois en dehors de l’Europe sur une période aussi longue. J’ai aussi ressenti fortement le choc culturel (différentes cultures, façon de penser, d’agir,…).
Et cela allié à la perte de repère gustatif, a fait que manger “français, européen” a été une manière de me recentrer et de pouvoir passer les derniers jours tranquillement en les appréciant.
Cela était vraiment un besoin.
- Avant d’habiter au Danemark, nous passions souvent des petits séjours chez mes Beaux-parents (souvent 1 semaine). Et si là la différence culturelle est très faible, culinairement c’est quand même différent. Et à chaque fois, à la fin du séjour, je rêvais : de légumes natures, de haricots verts, de salades, de soupes aux légumes, … Tout simplement parce que l’alimentation Danoise, comprend beaucoup de plats avec des pommes de terre comme base principale. Et que le midi c’est tartine de pain avec une rondelle de concombre !
Leur façon de manger était différente de la mienne et cela créait donc un décalage qui se transformait en besoin au niveau du corps.
En résumé
Ecouter son corps et faire attention à son état d’esprit, mental lorsque l’on voyage est important.
C’est prendre soin de soi.
Être bien aligné corps et esprit, permet d’accueillir le hygge plus facilement.
Pour continuer
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A vous de voir ceux qui vous conviennent, et si vous le souhaitez, me suivre sur l’un ou tous!
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